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20 juillet 2012

Histoire Hugo Boss

Histoire Hugo Boss

Histoire Hugo Boss

Hugo Ferdinand Boss

En janvier 1924, le tailleur Hugo Ferdinand Boss établit un petit atelier de confection au 2 Kronenstrasse à Metzingen, petite ville du Wurtemberg au sud de Stuttgart en Allemagne. Le régime de la République de Weimar est alors marqué par une grave crise économique et une inflation galopante consécutives à la défaite de la Première Guerre mondiale. L'atelier, qui compte 33 employés en 1925, produit des coupe-vent, du linge, des chemises d'homme, puis bientôt des vêtements de travail, des vêtements de sport et des imperméables. La crise de 1929 fait tomber les effectifs à 25 personnes, l'atelier ne fabriquant plus que des tenues de chasse, des costumes régionaux, des vestes de cuir, des manteaux de caoutchouc ou des bleus de travail. Hugo F. Boss maintient son activité grâce à un accord conclu avec ses créanciers, comportant la location de six machines à coudre, et grâce au soutien de certains de ses ouvriers qui acceptent de travailler avec des salaires réduits.
Les entreprises allemandes des secteurs comme la métallurgie ou le textile sont alors reconnues d'importance stratégique. En 1931, Hugo Ferdinand Boss adhère au Parti nazi. Il est le dessinateur-créateur des uniformes des S.A. et des S.S. De 1933 à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, la société Hugo Boss contribue à la confection des uniformes militaires du Troisième Reich, notamment ceux des SS, des Jeunesses hitlériennes et de la Wehrmacht. Pour assurer sa production, elle a recours à de la main-d'œuvre de travailleurs forcés, français et polonais pour la plupart, ainsi qu'à des déportés en provenance de camps de concentration. L'entreprise de Hugo F. Boss compte 324 ouvriers en 1944. Après la guerre, Hugo Ferdinand Boss est déclaré « opportuniste du Troisième Reich », reçoit une lourde amende de 80 000 marks et est privé de ses droits civiques. À sa mort en 1948, la société passe aux mains de son gendre Eugen Holy.
Après la révélation du passé nazi du couturier par le Washington Post en 1997, le groupe a commandé à une historienne américaine, Elisabeth Timm, une étude sur les activités de la firme pendant la guerre et jusqu'à la fin des années 19907. En 2000, la société Hugo Boss a accepté de verser une somme de 500 000 livres sterlings au Fonds d'indemnisation des anciens travailleurs forcés, en compensation du travail effectué pendant la Seconde Guerre mondiale. L'entreprise financera également dans les années 2000, les travaux de Roman Köster, historien de l'économie de l'université de l'armée fédérale de Munich qui étudia le passé de l'entreprise de 1924 à 1925. Cette étude fera l'objet d'un ouvrage paru fin 2011 : Hugo Boss 1924-1925, L'histoire d'une usine d'habillement pendant la république de Weimar et le IIIe Reich7. Ces travaux montrent que l'entreprise a été sauvée de la faillite en 1931 par un premier gros contrat du Parti nazi, qu'Hugo Boss avait adhéré à ce parti non par opportunisme mais par conviction7 mais qu'il n'était pas, comme la rumeur le prétendait aux États-Unis, le couturier préféré d'Hitler7. L'étude indique que l'entreprise employa 140 travailleurs forcés, et 40 prisonniers de guerre français7. Elle conclut que ses « travailleurs étaient plutôt mieux nourris et payés qu'ailleurs »7 mais note que 4 travailleurs forcés moururent pendant cette période de mort naturelle et une travailleuse polonaise se suicida. Hugo Boss publiera sur son site Internet « ses profonds regrets » auprès de ses travailleurs et prisonniers de guerre7.

Hugo Boss

 

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